"Qu’est-ce
donc que la vie humaine sinon un collier de blessures que l’on passe autour de
son cou ? "
Auteur : Philippe Claudel
Genre : Contemporain
Édition : Le
Livre de Poche
Première année de publication : 2005
Nbre de pages : 184
Il y a quelques semaines de cela je
flânais dans les rayons d’une librairie d’occasion, regardant chacun des titres
des romans disponibles sur les étagères, en me demandant le ou lesquels j’allais rapporter
chez moi. Étonnamment, j’ai été attiré par un roman dont je n’avais jamais
entendu parler. Victime de cette impulsion je l’ai pris, espérant qu’il me
plairait. Après lecture, je peux vous assurer que La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel a
dépassé toutes mes attentes ! Un coup de
poing littéraire comme on en prend rarement.
Pour
la première fois depuis l’ouverture de ce blog, je ne ferai pas de résumé du
roman. Je ne m’en pense tout simplement pas capable. Comment mettre des mots sur une histoire qui m’a tant
touchée ?
C’est la question que je n’avais de cesse de me poser avant de commencer à
écrire cette chronique. Si vous voulez savoir de quoi il est question dans ce
récit, je vous laisse découvrir la quatrième de couverture qui n’est autre que
l’incipit du roman :
« C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre
dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la
valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir
qu'il s'appelle ainsi.Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son
pays,celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l'enfant
dort. Le pays s'éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde
disparaître à l'horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le
chahute comme une marionnette. »
Ce roman est incroyable, il a su me toucher dès les premières
lignes. Philippe Claudel emploi une écriture envoûtante et d’une
grande justesse pour dépeindre ici une histoire des plus bouleversantes.
Presque
toute la narration se passe à travers les yeux de Monsieur Linh et se déroule
dans un silence presque complet. Il y est question de guerre, d’amitié, d’exil et de famille. Autant de thèmes que l’auteur arrive
parfaitement à accorder pour qu’ils ne forment plus qu’un et soient
indissociables les uns des autres. J’ai été particulièrement émue par la
relation entre Monsieur Linh et sa petite-fille. J’ai d’ailleurs souvent eu les
larmes aux yeux en lisant ce roman qui est d’une déchirante beauté.
Des
indices, qui au premier abord peuvent sembler complètement anodins, sont
disséminés tout au long du récit. Ils annoncent une chute finale à couper le souffle, un détail qui change tout, une
implacable vérité qui une fois annoncée s’affiche devant vous de façon si
grande que le roman prend alors tout son sens. Vous revoyez dans votre esprit
toutes les scènes que vous comprenez alors différemment.
Un
roman court et poignant sur la beauté de la vie et les
difficultés de l’exil. Un émerveillement devant
des mots si bien ajustés qui vous bercent jusqu’à une chute finale des plus
touchantes. Une
lecture qui peut sembler anodine au départ mais qui s’avère tout à fait
différente sur la fin. Une incroyable découverte, un roman qui
fait réfléchir
et dont je n’ai qu’une envie : le relire.
Ma note :
Hey !
RépondreSupprimerJ’ai lu la petite fille de monsieur Linh il y a quelques mois et comme toi il a su me toucher, mon petit coeur était tout chamboulé ;_;
En tout cas je suis très contente que ce roman t’ai plu ♡
Ah, je ne suis donc pas la seule à avoir été touchée ! Oui ce petit livre, dont je n'attendais absolument rien, s'est avéré être un véritable petit bijou *.*
SupprimerJe connaissais de nom, il me semble. Ton avis m'a donné envie d'aller voir plus loin donc je l'ajoute à ma wish-list :p
RépondreSupprimerJe suis ravie qu'il t'intéresse ! Tu verras, il est très court mais très beau, j'espère que tu l'apprécieras autant que moi ^^
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